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Affaire Geneviève Legay: le procès du commissaire ayant ordonné la charge policière renvoyé à janvier 2024

INFO BFM Nice Côte d'Azur. Le procès de Rabah Souchi, le commissaire ayant ordonné la charge policière dans laquelle Geneviève Legay avait été blessée, est renvoyé à 2024. La militante d'Attac, qui participait à une manifestation de gilets jaunes en mars 2019, avait notamment eu plusieurs côtes cassées.

Il aura finalement lieu en janvier 2024. Le procès de Rabah Souchi, le commissaire qui avait ordonné la charge de police durant laquelle une septuagénaire, Geneviève Legay, avait été gravement blessée est renvoyé au 11 janvier 2024, selon les informations de BFM Nice Côte d'Azur. Le procès devait normalement s'ouvrir vendredi 13 octobre à Lyon.

Geneviève Legay, une militante d'Attac avait été grièvement blessée le 23 mars 2019 lors d'une charge de policiers ordonnée pour disperser une manifestation interdite de "gilets jaunes". Projetée au sol, la septuagénaire avait eu plusieurs côtes cassées et des fractures au crâne. Le commissaire divisionnaire Rabah Souchi était le responsable des opérations de maintien de l'ordre ce jour-là.

Ce mercredi 11 octobre, la militante a témoigné de ce renvoi, au micro de BFM Nice Côte d'Azur. "Espérons que je gagne pour que tous ces gens qui subissent les violences puissent avoir justice", commente la septuagénaire.

"L'état le sait, mais ils ne veulent pas le reconnaître qu'il y a des violences policières (...) Ils essaient de dire que c'est pour la sécurité mais je trouve qu'ils cultivent l'insécurité et la peur", indique Geneviève Legay

Instruction dépaysée à Lyon

Après enquête, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait jugé la charge de police disproportionnée en raison d'ordre "inadaptés".

Le commissaire Souchi avait été mis en examen en novembre 2020 et l'instruction dépaysée à Lyon après une vive polémique autour de l'affaire alimentée par les points de vue contradictoires des autorités, comme le rappelait l'AFP cet été.

Le procureur de la République de Nice à l'époque des faits avait d'abord démenti tout contact physique entre la victime et les forces de l'ordre, des propos repris par le président Emmanuel Macron. Après l'exploitation d'images de vidéosurveillance, le magistrat avait reconnu que Geneviève Legay avait été poussée par un policier.

Stéphanie Chardavoine avec Alicia Foricher