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Le premier confinement lié au Covid a relancé discours et propositions sur la relocalisation. En matière industrielle, la relocalisation est souvent présentée comme un outil de luttes contre les délocalisations et une façon de limiter les transports et les pollutions inhérentes à la circulation globalisée des marchandises.
Mais quelles sont les expériences qui permettent d’envisager la relocalisation des activités industrielles ainsi que les limites des politiques menées jusqu’ici ? Cette séance du séminaire du Conseil scientifique d’Attac présente deux cas de relocalisation d’activités productives dans des territoires qui ont connu et connaissent encore des crises industrielles.
Le premier cas est celui de la Coop de Masques, une coopérative de production de masques créée au printemps 2020. Cette initiative citoyenne, sociale et écologique a trois particularités. Elle a vu le jour face aux problèmes d’approvisionnement d’alors et avec le souvenir cuisant de la fermeture de l’usine bretonne de production de masques d’Honeywell fermée suite à l’annulation de commandes publiques. La coopérative a choisi une forme juridique spécifique, la SCIC, qui correspond à une égale représentation des acteurs institutionnels publics, privés, des salariés et des sociétaires individuels. Enfin, la coopérative installée à Grâces dans un site anciennement occupé par une coopérative ouvrière tente de s’inscrire dans une logique de fédération coopérative tout en répondant aux besoins quotidiens des habitants des environs de Guingamp. Le projet a connu de nombreux obstacles et a su les surmonter comme Guy Hascoët et Serge le Quéau, qui sont à l’origine de cette histoire, pourront nous le raconter.
Le second cas est celui de l’usine de Florange, située dans la vallée de la Fensch en Lorraine, à la frontière du Luxembourg. Peut-être parce qu’elle n’a pas vraiment eu lieu, la campagne présidentielle n’a pas rendu visite, cette année, aux derniers héritiers de la sidérurgie Lorraine sur le site de Mittal, ex-Arcelor alors que le lieu avait vu les candidats à la présidence multiplier les discours et les promesses, réveillant la mémoire de « Lorraine cœur d’Acier » et des luttes ouvrières des décennies précédentes. Aujourd’hui, le syndicaliste Jean-Louis Malys nous fera visiter Florange, en évoquant les flux transfrontaliers vers le Luxembourg, voyant les pots d’échappement se substituer à la fumée des hauts fourneaux, le nouvel incubateur entrepreneurial et la remontée des activités de production qui voient les industriels chercher fébrilement de nouvelles recrues, une situation qui n’est pas sans rappeler celle des temps où les sidérurgistes pouvaient se payer le luxe de choisir le patron le plus offrant.
En tant qu’adhérent-e d’Attac, vous êtes convié-e à suivre ce séminaire du Conseil scientifique. Il commencera par un échange entre les intervenant-es, avant une séance de questions/réponses.
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