Depuis 2019, Attac et ses comités locaux avec des partenaires comme les Amis de la Terre ou Alternatiba ciblent Amazon et cela commence à produire ses effets.
Collectif Stop Amazon de Briec - Photo libre de droits
Amazon accumule les déboires depuis ce printemps. Cela commence par la publication des Amis de la Terre le 23 mars d’un rapport sur l’impact sur l’emploi du développement du e-commerce. Entre 2009 et 2019, le développement du e-commerce a provoqué la destruction de 85 000 emplois dans le commerce de détail et de gros. De quoi clouer le bec aux élu.es et défenseur.es d’Amazon au nom de l’emploi.
Dans la foulée, les groupes de luttes locales contre Amazon qui associent les Amis de la Terre, Alternatiba, Attac et des associations locales organisent une mise en visibilité de la collusion entre Macron et Amazon.
Heureuse coïncidence, c’est le 24 mars que le maire de Petit-Couronne annonce l’abandon du méga-projet de centre distribution d’Amazon [1]. Le 31 mars le tribunal administratif de Besançon annule le permis de construire et l’autorisation environnementale pour le projet d’entrepôt Amazon à Belfort [2].
Le mois d’avril ne démarre pas mieux pour Amazon. Après la sortie du rapport commandé par le CSE de l’entreprise dénonçant un très mauvais bilan social d’Amazon France [3], les salariés se mobilisent. Aux États-Unis, la création du premier syndicat chez Amazon est une victoire historique [4]. En France, des grèves et des débrayages sont organisés pour dénoncer des hausses de salaires « dérisoires » : 10 % des effectifs en grève, pour Amazon, c’est une mobilisation notable ! Les salariés s’expriment sur leurs conditions de travail rétrogrades [5]. Les livreurs d’un sous-traitant d’Amazon dénoncent leurs conditions de travail, le non-versement de salaires dûs et une fin de contrat sans même de lettre de licenciement ! [6] Enfin, en mai, Amazon a dû reconnaître qu’il peine à obtenir nombre de produits figurant sur sa plateforme et que les délais de livraison ne cessent de s’allonger. Il faut désormais compter 52 jours en moyenne pour qu’un conteneur de chaussures de sport, parti de Chine, atteigne les États-Unis. Il y a deux ans, le transport était effectué en moins de 15 jours. [7]
En élargissant la campagne à d’autres organisations, nous lançons une nouvelle phase de mobilisations qui devrait déboucher sur des actions en novembre 2022 à l’occasion du Black Friday. Nous n’avons pas l’argent de Jeff Bezos, mais grâce à vous nous pouvons faire plier la plus grande multinationale de la planète.
