Attac marchera le 19 mars pour la justice et la dignité

Les violences policières, et le viol présumé, subis par Théo à Aulnay-sous-Bois, ont mis à jour une réalité trop souvent niée dans notre pays. Contrôle au faciès, insultes, harcèlements et humiliations restent le quotidien de beaucoup de jeunes des quartiers populaires. Et cela peut conduire à la mort de certains : Ziad, Bouna, Adama Traoré, Ali Ziri, Amine Bentousi, Lamine Dieng…

C’est pour dénoncer cette situation qu’une grande Marche est organisée à Paris le dimanche 19 mars, à l’appel des familles et avec le soutien de nombreuses organisations et personnalités.

L’impunité dont bénéficient trop souvent les auteurs de ces violences va de pair avec les politiques sécuritaires qui ont renforcé les droits des policiers : il y a quelques jours une nouvelle loi a renforcé le « permis de tuer » octroyé aux forces de police. L’état d’urgence est installé de façon permanente, instaurant des procédures qui n’ont plus rien d’exceptionnel et donne des pouvoirs démesurés aux forces de l’ordre.

La logique sécuritaire s’illustre aussi en direction des mobilisations sociales (dénonçant par exemple la loi Travail) et des militant·e·s qui résistent (rappelons nous la mort de Rémi Fraisse à Sievens). Elle s’inscrit dans un contexte de stigmatisation grandissante contre certaines populations, dans un climat de racisme exacerbé contre les musulman·es, les noir·e·s ou les roms…

Cette stigmatisation n’est pas le fruit du hasard, portée depuis de nombreuses années par des politiques discriminatoires. Les habitant·e·s des quartiers populaires sont l’objet d’une relégation sociale grandissante : affaiblissement et disparitions des services publics, enclavement, dégradations du logement social, chômage élevé, discriminations dans l’accès à l’emploi. Et ces quartiers sont visés par des discours et des amalgames nauséabonds portées au plus haut niveau de l’État dans le débat public : musulman·es = islamistes = terroristes…

La manière dont les autorités traitent les réfugié·e·s n’est pas plus acceptable. Les migrant·e·s qui fuient les guerres, la répression, la misère, la destruction de leurs pays sont présentés comme une menace pour notre pays. Le droit d’asile, le droit à la protection des mineur.es sont bafoués… et les personnes qui sont solidaires des migrant·e·s sont poursuivi·e·s devant les tribunaux.

Tout cela favorise la banalisation des discours et actes racistes dans notre société, y compris au sein de la police.

Il est temps de réagir et de mettre un coup d’arrêt à cette situation mortifère pour une démocratie déjà mal en point. Alors que le FN, et certains responsables Les Républicains, demandent l’interdiction des manifestations qui dénoncent les violences policières, il est de la responsabilité de tout les citoyen·ne·s de demander des comptes aux plus hautes autorités sur ces violences.

Pour toutes ces raisons, Attac appelle ses adhérent·e·s à participer massivement à la Marche pour la Justice et la Dignité le 19 mars à Paris pour :

  • soutenir l’exigence de vérité et justice portée par les familles des victimes de violences policières ;
  • dénoncer la banalisation des discours et des actes racistes et leur caractère structurel ;
  • défendre les droits démocratiques face à l’état d’urgence et aux mesures liberticides ;
  • exiger que les migrant.es soient accueillis dans des conditions dignes, que les sans papiers soient régularisés et qu’il soit mis fin à la logique de l’Europe forteresse.

Toutes et tous à Paris le dimanche 19 mars à 14 h, place de la Nation.

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